Dans la rade du Brusc (A), en arrière d'un
récif-barrière de Posidonie (B) s'étend une
cuvette (C) d'environ 42 hectares dont la
profondeur est comprise entre 20 et 100 cm; elle est limitée
et protégée à l'est par le continent et le Massif de Sicié (1),
au sud-ouest par l'archipel des Embiez mais est largement
ouverte au nord-ouest et au mistral.
Le récif-barrière de Posidonie (B) s'appuie
sur l'île des Embiez au sud-ouest et sur la contre jetée du
port du Brusc (2)
au nord-est.
La lagune communique avec la mer par trois passes:
-a = l'isthme du Gaou, au
sud (entre l'Île du Petit Gaou
(3) et le continent (1)).
-b = le Petit Pas du Coq (entre le Grand Gaou
(4) et le Petit
Gaou (3)).
-c = le Grand Pas du Coq (entre l'île des
Embiez (5) et
l'île du Grand Gaou (4)
- Salinité
La salinité moyenne est de 37°/°°, alors qu'en été, à
cause de l'évaporation intense, elle est de 38-39 °/°°.
Cette salinité varie aussi sur ses bordures est et ouest avec
des apports d'eau douce venant du continent ou des iles
notamment après les pluies comme en témoigne le développement
de joncs ou de zoostères.
-Température
°En hiver, les eaux de la Méditerranée ont une température moyenne de 13°C (comme celle des fonds); température souvent supérieure à celle de l'air,
ce qui en fait une mer tempérée.
°En été, par contre, ses eaux sont stratifiées. Deux masses
d'eau se superposent : les eaux profondes qui ont une
température uniforme voisine de 13°C (contre 3-4°C dans
l'océan), alors qu'en surface règne une ambiance climatique
subtropicale.
Il s'établit un écran thermique (thermocline)
qui empêche le brassage des eaux.
Dans ce milieu semi-fermé, de faible profondeur qu'est la
lagune du Brusc, les variations de températures sont plus
brutales et plus marquées qu'en pleine mer; ainsi en hiver sa
température peut descendre largement sous les 13°C, alors
qu"en été, elle atteint les 30°C, ce qui la rend plus sensible
à la pollution.
-Les courants
En Provence, un courant principal longe la côte, c'est le courant
liguro-provençal qui circule, quelque soit le vent qui
souffle, de l'Italie vres l'Espagne à la vitesse moyenne de 3
cm/s
Dans la lagune d'autres courants de surface sont induits par les
vents.
Ainsi les vents d'ouest et notamment le mistral qui souffle du
NW traversent l'herbier de posidonie; les eaux sont
filtrées par les frondes et déposent les sédiments les plus fins
dans la lagune; elles s'opposent au courant ligure, chassent les
masses d'eau vers le SE et ressortent en profondeur par
les passes sud et le Grand Pas du Coq.
Au contraire par vent de SE, les eaux riches en oxygène entrent
par les passes sud, renforcent le courant ligure dont la vitesse
peut doubler, longent la côte en direction du port du Brusc.
Elles ressortent en profondeur par les passes sud. Elles sont
indispensables au maintien d'une bonne qualité des eaux de la
lagune.
Lors des tempêtes de SE elles charrient des alluvions grossières
qu'elles déposent dans la lagune et le long de la côte
notamment.
Par vent d'Est la lagune est calme, protégée par le Massif de
Sicié.
En définitive, quelque soit le régime des vents les mêmes
courants de surface existent, seuls les courants de sortie se
modifient en intensité et au niveau des passes.
- Les marées.
Comme le montre la photo ci-dessous où l'on voit le
récif-barrière émergé, les marées se font sentir dans la lagune.
Ce sont des marées luni-solaires de faible amplitude mais aussi
des marées induites par les vents et surtout des marées
baromètriques; les eaux basses sont consécutives à de hautes
pressions (anticyclone) et les hautes eaux apparaissent lors des
dépressions.
Les maximas sont atteints lorsque les effets des différents
types de marées se cumulent, ce qui peut corrspondre à des
variations du niveau marin de plus de 50 cm au Brusc
provoquant des dommages aux bateaux amarrés dans le port; il
arrive que la route longeant le port soit submergée!
En partant de l'arrière plan
on distingue: le continent, la rade du Brusc, le recif qui émerge et la
lagune.
Les Posidonies
ou "herbes de Poséidon" possèdent des rhizomes
susceptibles de croître non seulement dans le plan horizontal,
pour coloniser de nouvelles surfaces, mais également dans le
plan vertical.
Cette propriété leur permet d'échapper à un ensevelissement
total par les particules piégées par les frondes.
Ce phénomène conduit à un lent exhaussement du fond qui
comprend une partie supérieure faite de Posidonies vivantes et
une partie inférieure faite d'un enchevêtrement de rhizomes
dont la partie basale meurt asphyxiée par le sédiment. C'est
cette formation que les pêcheurs appellent "matte" (en
B sur la figure ci-dessous).
C'est ainsi que
progressivement l'herbier se rapproche de la surface et finit
par émerger: il se forme alors un récif-frangeant(en
1) à gauche sur le schéma.
Ce dernier joue le rôle de brise-lames et de
piège à sédiment; c'est alors un récif-barrière de
Posidonie (en 2) qui isole en arrière unlagon ou "
lagune " (en 3). Celui du Brusc est certainement le plus
beau de la côte méditerranéenne
Ainsi, les frondes de l'herbier brisent les
houles du nord-ouest, filtrent les sédiments dont les plus
grossiers (sables) se déposent, alors que les plus fins (sables
vaseux) s'accumulent dans la lagune.
La circulation de l'eau entre la pleine mer et la lagune par
l'intermédiaire des passes, est indispensable au maintien d'un
équilibre dynamique fragile.
Les sables peu envasés qui s'accumulent dans
la lagune sont colonisés par une phanérogame marine, la Cymodocée
aux rhizomes horizontaux roses et dont les frondes
rubanées, étroites constituent une pelouse.
Cette espèce peut précéder l'installation des Posidonies ou au
contraire reconquérir les sables d'où les Posidonies ont
disparu. Il subsiste aussi, près des anciennes salines et
à proximité d'arrivées d'eau douce une autre phanérogame
marine devenue rare, la Zostère
naine (Zostera noltii).
Depuis 1992 s'est installée
dans la lagune du Brusc, la fameuse
caulerpa%20taxifolia dont l'expansion est surveillée
par les chercheurs de l'Institut Océanographique des Embiez.
2008. La
colonisation de la lagune du Brusc par Caulerpa
taxifolia a considérablement diminué mais c'est Caulerpa
racemosa qui s'est considérablement
développée dans sa partie nord-est (d'après les dernières
prospections de l' I.O.P.R).
Septembre 2010.
Caulerpa taxifolia n'est plus visible dans la lagune du Brusc; Caulerpa
racemosa envahit progressivement ce milieu et
se trouve aussi dans le récif-barrière de Posidonie!
La lagune du Brusc : un
réservoir floristique et faunistique remarquable
La lagune du Brusc, outre une splendide
pelouse de
Cymodocée nodosa et des lambeaux d'une prairie à
Zostera noltii (près des anciennes salines et à
proximité d'arrivées d'eau douce), abrite des populations
bactériennes et planctoniques, des espèces caractéristiques
des sédiments vaseux en mode calme mais aussi une riche faune
vagile.
On signalera:
-des espèces épiphytes fixées sur les feuilles (Ex:
Actinie comme Aiptasia mutabilis) ou épibiontes
fixées sur d'autres animaux.
-des espèces fixées dans le sédiment
comme des Vers (Sabelles, Spirographes
..), des Cnidaires (Anémones, Cérianthe),
des Mollusques bivalves (Pinna
nobilis), des Algues (Acétabulaires, Caulerpes).
-des espèces fouisseuses : Vers
(Annélides Polychètes comme Arenicola,
Nerine, Nephtys,
des Siponcles
..), Crustacés (Crabe enragé, Upogebia),
Mollusques (Coque,
Praire, Cerithe, Palourde, Couteau
..)
-des espèces libres comme des Mollusques (Aplysie,
Nudibranches ou
limaces de mer,
Cône ), des poissons (Syngnathes,
Hippocampes, labres,
Crénilabres,
Rascasses,
Callionyme,
mais aussi Saupes,
Dorades, Loups,
Sars et
même le retour de juvéniles de mérou
...), des Echinodermes (Holothuries),
de nombreux Crustacés appartenant à tous les groupes
systématiques (Bernard
l'ermite, Crevettes..).
La lagune du Brusc : une zone
de production primaire très importante
Elle l'est pour sa production de
matières organiques à partir du phytoplancton qui est à
l'origine de nombreuses chaînes alimentaires.
La lagune du Brusc : une halte
pour de nombreux oiseaux
Elle se trouve en effet sur la route des migrations ou des
déplacements hivernaux
entre la Camargue et les salins d'Hyères des Bécasses,
Aigrettes, Hérons, Canards, Mouettes rieuses, Sternes....et
flamants roses hélas disparus aujourd'hui!
La lagune du Brusc : une
zone naturelle d'un intérêt éducatif, culturel et sociologique
irremplaçable.
Chaque année plusieurs
milliers d'écoliers, collégiens, lycéens, étudiants,
universitaires fréquentent ses rivages propices à l'étude du
milieu marin; de nombreux travaux scientifiques sont publiés à
son sujet.
S'accroît aussi, d'année en année, le nombre de touristes à la
recherche de paysages naturels pas encore trop artificialisés,
de calme et d'un village de pêcheurs authentique.
Depuis bien longtemps, les artistes et notamment les peintres
sont fidèles au Brusc, en toute saison, à sa magnifique
lumière, à ses couchers de soleil et à sa côte rocheuse
sauvage et battue par les tempêtes.
La lagune du Brusc : une zone
de haute valeur écologique
Il faut préserver la biodiversité. Sa Protection : une
nécessité urgente!
La Méditerranée (0,8% de la surface de
l'océan mondial et 8-9% des espèces marines recensées) est une
mer riche en espèces où la biodiversité est grande, c'est à
dire où la diversité du monde vivant nécessaire au bon
fonctionnement des écosystèmes est élevée.
Dans la lagune du Brusc, sont particulièrement grandes, la
diversité des espèces, la diversité écologique (des
écosystèmes), la diversité génétique (existence de véritables
banques de gènes), la diversité des fonctions....aussi, est-il
impératif de protéger ce milieu unique sur la côte
méditerranéenne française.
Quelques
dates.
- 1978. Consciente de la valeur
écologique, culturelle et patrimoniale de la lagune du Brusc,
l'Association pour la Protection des Sites et du Littoral
du Brusc demande le classement en réserve naturelle de la
lagune du Brusc et de l'Archipel des Embiez auprès du
Ministère de la Culture et de l'Environnement (cf. lettre
Préfecture du Var).
- 21 Mai 1992. La diminution de la
biodiversité étant l'un des problèmes environnementaux
majeurs auquel se trouve confrontée l'humanité l'Union
Européenne publie la "Directive Habitats" relative à la
conservation des habitats naturels de la faune et de la
Flore sauvage".
- Mars 1999. Le site de la lagune du
Brusc a été proposé à l'inscription du futur Réseau Natura
2000.
- 2003. Saluons l'heureuse initiative de
la municipalité de Six-Fours (mars 2003) de consacrer un
bâtiment communal (1) situé
sur la presqu'île du Petit Gaou, à l'édification de
"LA MAISON DU GAOU" transformée en lieu d'animation du
Réseau Natura 2000.
- Septembre 2003 : le bâtiment communal en question
(l'ancien restaurant "la Sirène") est destiné à être démoli.
Sa vocation pourrait être :
°de faciliter l'accès à la connaissance du
milieu naturel de grande valeur écologique que constitue la
lagune du Brusc, les fonds marins autour de l'Archipel des
Embiez, le massif du Cap Sicié et ses remarquables falaises
maritimes....
°la création et l'hébergement d'ateliers
pédagogiques,
°la mise en valeur des activités humaines
du site tout en conciliant la protection des milieux
naturels.
- Dès 2003, l'Institut
Océanographique Paul Ricard et des partenaires public et
industriels pilotent le projet
LANDEAU 1 et 2 entreprennent
la restauration de la zone de nurserie que constitue la lagune
en faisant un inventaire et en assurant la capture de
post-larves de poisson et la restauration de l'habitat de
l'herbier de cymodocée.
- 2004. Le bâtiment a été démoli et
sera remplacé par un autre restaurant!
- 2005. Officiellement, pour des
raisons budgétaires, il n'est plus question d'édifier "La
Maison du Gaou" et la commune laisse passer l'occasion de
faire œuvre de précurseur. En outre, le point d'animation
touristique prévu serait installé dans un des étages de la
Maison du Patrimoine située sur la corniche des îles au Brusc.
L'état de la
lagune continue à se dégrader, bien que ses fonds qui
étaient allègrement piétinés par les amateurs débutants de
planches à voile ou les pêcheurs à pied (avec le risque de
disséminer la Caulerpa taxifolia dans la rade alors
que jusqu'ici elle est cantonnée à la lagune), que son
récif-barrière qui était traversé par des embarcations, sont
mieux protégés puisque ces activités sont interdites,
de nouvelles menaces se manifestent comme l'envasement.
°Un constat
Une simple observation permet de constater :
1. La régression de l'herbier de cymodocées
qui s'est amorcée depuis quelques années en partant des bords
de la lagune.
Quelques rares touffes de Zostera nana
persistent. Est-ce une régression saisonnière ou les prémices
d'une disparition annoncée?
2. Un envasement de la lagune d'abord sur
ses bords qui sont recouverts progressivement de sédiments
grossiers notamment sables et graviers, puis au niveau des
passes sud, "Petit Pas du Coq" et "Grand Pas du Coq"(c et d
sur la carte ci-dessus) alors que la zone centrale s'envase.
Cet envasement gagne aussi rapidement l'ensemble du plan d'eau
du port ce qui a nécessité des dragages répétés fort coûteux
pour la commune.
On distingue parfaitement l'ampleur des dépôts de sédiments
asphyxiant les fonds.
3. Une modification de la faune et de la flore avec une réduction rapide de la
biodiversité; on assiste à la raréfaction d'espèces
protégées ou emblématiques comme les Cymodocées, les Zostères
naines ou les Upogébies dont les terriers sont colmatés dans
des zones de plus en plus larges. Avant l'examen des
hypothèses concernant les origines et les causes des
modifications du milieu, rappelons que l'existence de la
lagune est le résultait d'un équilibre extrêmement fragile
entre les entrées d'eaux oxygénées riches en sédiments
notamment au niveau du récif-barrière de posidonie (assurant
un rôle de filtre) et au niveau des passes et les sorties
d'eaux par ces même passes et vers le Nord-est, vers la port
du Brusc. Depuis des lustres les sédiments les plus fins se déposaient
très lentement dans la lagune permettant le
développement de la prairie de Cymodocées qui abritait une
extraordinaire biodiversité.
° Hypothèses concernant les
origines possibles des modifications du milieu
1. Causes anciennes :
navigation, mouillages sauvages, piétinement,
surfréquentation, sports nautiques...malgré les
réglementations successives.
2. Modification de la
courantologie en effet la diminution de la vitesse et de la
vigueur d'un courant entraine un accroissement de la
sédimentation en un lieu donné.
3. Accroissement du volume des sédiments depuis quelques
années.
° Causes possibles et arguments
en faveur de ces hypothèses:
1. Ralentissement de la
vitesse du courant permanent de sortie de la lagune qui
longe la corniche Paul Ricard vers le port provoquant le
dépôt de sédiments les plus grossiers. On peut observer le
long de cette corniche de larges bandes de débris minéraux
désertées par la faune et la flore benthiques alors
qu'auparavant elles étaient riches en espèces. On peut
observer aussi l'accumulation et le dépôt récents de
feuilles mortes de Posidonie sur le rivage, côté "Club
nautique" vers le port où sont amarrées les annexes des
bateaux mouillant dans la rade.
La cause possible est l'élargissement illégal du
terre-plein par rejet de gravats et décombres sur le
littoral puis la construction du Club nautique qui
aujourd'hui fait obstacle à la libre circulation des eaux
vers le Nord.
2. Accroissement du volume des débris minéraux
transportés par les courants et déposés dans la lagune et le
port du Brusc. Certes ces dépôts sont pour partie d'origine
naturelle mais il semble que la plus grande part provienne
de pratiques néfastes.
-enlèvement des feuilles mortes de Posidonie
qui s'accumulent sur les plages de la commune et évitent une
forte érosion du littoral (même si des efforts ont été faits
pour laisser ces débris végétaux pendant l'hiver, il
conviendrait de les retirer le plus tard possible et après
les dernières tempêtes).
-engraissement artificiel des plages du
Cros ou de Bonnegrace par déversement de limons, sables et
gravillons allochtones.
-travaux sur le littoral proche
(construction du Club nautique du Brusc et autres
aménagements). Il semble qu'une grande partie de ces débris
soient repris par la mer puis charriés par les courants qui
les déposent ailleurs (il n'y a qu'à observer la couleur et l'opacité des eaux au droit de ces plages lors des tempêtes pour le vérifier). Il semble aussi
que l'état médiocre du recif-barrière de Posidonie dont le
pouvoir de "filtration" n'est plus suffisant avec
l'accroissement du volume de matériaux transportés par
régime d'Ouest (Mistral et vents d'Ouest) ne permettent plus
une régulation suffisante du volume des entrées et des
dépôts dans la lagune. Les passes Sud permettant la
communication de la lagune avec la pleine mer s'obstruant
progressivement génant par régime de vent d'Est la sortie
des eaux et le "nettoyage" naturel de la lagune.
° Validation des hypothèses
Outre l'étude fine de la
courantologie, l'analyse de l'origine et de la granulométrie
des dépôts prélevés dans la lagune, l'abandon de pratiques
néfastes permettraient de fixer définitivement les
responsabilités s'il y en a, de pratiquer une politique
efficace de protection (information, balisage, répression?)
afin de préserver ce patrimoine naturel.
Sinon "la mort annoncée de la lagune" se poursuivra
inexorablement.
Aussi le seul espoir de la voir
soustraite aux agressions humaines réside dans son inscription
dans l'inventaire des zones de haute valeur écologique qui
doivent être protégées par le Réseau Natura 2000.
C'est un réseau européen écologique cohérent
d'habitats naturels de la faune et de la flore sauvages dont
la conservation est reconnue d'intérêt communautaire. Il a
pour objectif de concilier la conservation des habitats
naturels et des espèces avec le maintien des activités
économiques, sociales et culturelles qui s'exercent sur
ces territoires tout en respectant les particularités
régionales et locales.
-2008.
Mise en place de Groupes de Travail
(Plaisance-Plongée-Pêche, Lagune et Nautisme, Tourisme
durable) comprenant les représentants de tous les
acteurs locaux, de l'Etat et des scientifiques; ils procèdent
à l'inventaire de l'existant (inventaires biologiques et
inventaire et description des activités humaines); puis à la
définition des objectifs de Conservation et de Développement
Durable.
Des propositions d'actions sont élaborées (bonnes pratiques à
respecter, actions à réaliser, mesures réglementaires,
animation et communication).
- 2009. Mise
en place d'un comité de pilotage du Site marin Natura 2000
(Lagune du Brusc, Archipel des Embiez, Massif de Sicié) qui
propose des mesures de gestion et de suivi du site; un
document final est validé.
Enfin, par l'Arrêté
du 21 janvier 2014 la lagune du Brusc est enfin inscrite à l'inventaire des Sites
Natura 2000.
-2010. Et ironie du sort, dès novembre
2010, l'herbier de Cymodocée qui
recouvrait les fonds de la lagune n'est plus visible sur une
large surface!!
- 2014. Le projet Saline1&2
(IOPR et des partenaires public et industriels) a pour but de
mettre au point des outils pour l'étude et la restauration des
habitats dans la lagune (cymodocées et micro-recifs
artificiels sur substrat dur).
- 2017. Le projet SAR-LAB ("Site
Atelier de Restauration écologique-LAgune
du Brusc") entreprend, sur une durée de 5 ans,
l'implantation d'habitats dans la lagune
("transplantation de Cymodocea nodosa et installation
d'aménagements artificiels visant à augmenter les capacités
d'accueil et pallier l'absence d'habitats naturels").
- 2020. On observe une reprise du
développent de l'herbier de Posidonie qui était en
régression, aux extrémités nord et sud de la lagune, les
mauvaises pratiques ont considérablement diminué avec
les mesures prises (information, balisage, règlementation,
surveillance...) et le processus de restauration
écologique a démarré avec le projet SAR-LAB.
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